08/03/2025
Le corps départemental des sapeurs-pompiers du Bas-Rhin compte 5024 personnels dont 1018 femmes.
Cette année, découvrez les portraits de deux d’entre elles, sapeurs-pompiers professionnels : Lieutenante Mathilde Brun et Caporale-cheffe Justine Hasenohr.
Mathilde Brun, Lieutenante de 29 ans affectée au centre d’incendie et de secours Strasbourg Ouest, a rejoint le service d’incendie et de secours du Bas-Rhin – SIS 67 le 1er octobre 2023.
Quel a été votre parcours ?
« Avant d’être sapeur-pompier, j’ai suivi des études d’ingénieure avec une spécialité en énergie et environnement puis j’ai commencé ma carrière dans le domaine et de l’industrie et de l’ingénierie incendie. Personne dans ma famille n’est sapeur-pompier, c’est l’ouverture d’une section de jeunes sapeurs-pompiers – JSP près de chez moi qui m’a fait découvrir cet univers. Après le brevet de JSP, je me suis engagée en tant que volontaire dans le Rhône pendant six ans. Après un passage en Allemagne et à Metz en Moselle, j’ai été recrutée en tant que sapeur-pompier professionnelle au grade de lieutenant et affectée à la compagnie Centre de l’Eurométropole de Strasbourg. »
Pourquoi être devenue sapeur-pompier professionnel ?
« Je voulais approfondir l’engagement que j’avais déjà en tant que sapeur-pompier volontaire. J’avais envie d’apporter mon aide aux personnes en détresse et de faire partie d’un collectif porteur de valeurs fortes, comme la solidarité et le dépassement de soi. Et devenir officier me permettait de me diriger vers des fonctions opérationnelles de niveau chef de groupe. Être lieutenant permet d’accéder à une grande diversité de postes, tant en territorial que dans un service fonctionnel. Et les officiers font partie des personnes qui ont aussi pour objectif de permettre aux équipes d’évoluer dans les meilleures conditions possibles pour accomplir leurs missions. »
En tant que femme officier, avez-vous ressenti un traitement différent de celui de vos collègues masculins ?
« Non, homme ou femme, tous les sapeurs-pompiers doivent d’abord faire leurs preuves. »

En parallèle de votre activité en caserne, vous suivez aussi la formation de l’École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers – ENSOSP. En quoi est-ce qu’elle consiste ?
« Cette formation se déroule sur 32 semaines sur les différents sites de l’école à Aix-en-Provence et Vitrolles. Elle aborde plusieurs modules opérationnels et managériaux. Les promotions sont composées d’officiers provenant de tout le territoire français, et cela favorise des échanges enrichissants. Après ma formation, j’aimerais intégrer un poste d’encadrement en territorial, c’est-à-dire en caserne. »
Pouvez-vous citer un moment fort qui vous a marquée depuis votre engagement en tant que sapeur-pompier professionnel ?
« La formation pour devenir chef d’agrès tout engin m’a beaucoup marquée. C’était mes premiers pas dans le commandement, j’en garde le souvenir d’un stage très stimulant techniquement avec une grande diversité de mises en situation. Je retiens également la très bonne cohésion entre les stagiaires et l’encadrement qui était très exigeant. »
En tant que femme, que diriez-vous à une femme qui souhaiterait s’engager en tant que sapeur-pompier, notamment comme officier ?
« Je dirais qu’il faut être prête à s’engager pleinement dans un changement de vie qui commence par une préparation rigoureuse. Commencer en tant que sapeur-pompier volontaire est une chance pour bien comprendre le milieu que l’on souhaite intégrer. Aussi, des entretiens avec des officiers en poste peuvent permettre de mieux appréhender le rôle et le positionnement de l’officier au sein du corps des sapeurs-pompiers. Mais avant tout pour devenir sapeur-pompier, il faut savoir faire preuve d’esprit d’équipe, d’humilité, de rigueur et d’exigence. »