Raphaël, 45 ans
Capitaine de sapeur-pompier volontaire (SPV), affecté au centre d’incendie et de secours de Brumath (Compagnie Haguenau).
- Sapeur-pompier volontaire depuis 29 ans
- Profession : agent de sécurité au Parlement européen
Quelles sont vos différentes fonctions chez les sapeurs-pompiers du Bas-Rhin ?
J’ai plusieurs fonctions au sein du service d’incendie et de secours du Bas-Rhin (SIS 67). Ma première fonction rentre dans un cadre opérationnel puisque je suis chef de groupe et chef de garde au centre d’incendie et de secours de Brumath. Je vais donc être amené à gérer un groupe sur intervention ainsi qu’une équipe de garde mixte (sapeurs-pompiers volontaires et sapeurs-pompiers professionnels). Ma seconde fonction est au CTA-CODIS, centre de traitement de l’alerte - centre opérationnel départemental d’incendie et de secours qui réceptionne tous les appels du 18 dans le Bas-Rhin et qui coordonne notamment les interventions au niveau départemental. Enfin, ma troisième fonction est adjoint au chef de service de la sécurité des intervenants en opération où j’ai un rôle d’officier sécurité au sein du service d’incendie et de secours du Bas-Rhin.
© SIS 67Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le CODIS ?
C’est le centre opérationnel départemental d’incendie et de secours des sapeurs-pompiers du Bas-Rhin. C’est là où nous gérons notamment toutes les interventions de grandes envergures c’est-à-dire celles qui nécessitent l’engagement de nombreux moyens. Au quotidien, le CODIS assure le relais des informations du terrain aux autorités et partenaires concernés.
Quel est votre rôle au CODIS ?
Mon rôle est la gestion centralisée des moyens de secours lors de grosses opérations ou d’interventions sensibles. Je suis également l’interface entre le SIS 67 et les autorités comme le maire et le représentant de la préfète du Bas-Rhin.
Quels sont les disponibilités à donner lorsqu’on est au mobilisé au CODIS ?
Les gardes au CODIS durent 24 heures. Chaque officier CODIS donne ses disponibilités au chef de centre. Le chef de centre va par la suite répartir les gardes de chacun sur un mois.
En tant qu’officier au CTA-CODIS, vous avez beaucoup de responsabilités. Est-ce qu’il vous arrive d’être stressé ?
Ce n’est pas un réel stress, c’est une intensité effective mais nous ne sommes jamais seuls. Nous sommes toujours en équipe avec le chef de salle, les opérateurs ou un chef de colonne CODIS. Les compétences et les réflexions communes vont alors nous permettre de gérer les situations importantes correctement et de ne pas être submergés.
Qu’est-ce que vous a apporté votre activité en tant qu’officier CODIS ?
Être officier CODIS m’a apporté de la rigueur et de l’adaptabilité, cela a renforcé mon esprit d’équipe. Je pense que ce sont des valeurs et qualités importantes en tant qu’officier.
Avez-vous une intervention importante à nous faire partager ?
J’utiliserai plutôt le terme « marquant » car nous devons traiter chaque intervention avec le même niveau d’importance. Mais si je parle d’interventions marquantes, oui j’en ai fait quelques-unes comme l’attentat de Strasbourg et le déraillement du TGV à Eckwersheim.
Comment arrivez-vous à concilier votre métier, votre vie de famille et votre engagement de sapeur-pompier volontaire ?
Je travaille au Parlement européen dans le service de la sécurité, je suis marié, j’ai cinq enfants et je suis sapeur-pompier volontaire. Pour concilier tout ça, je hiérarchise tout simplement. La chose la plus importante reste ma famille. J’ai la chance d’avoir une épouse formidable qui m’aide énormément. Je privilégie également toujours mon travail, car c’est ce qui fait vivre notre famille. Le temps qu’il me reste, je le consacre aux sapeurs-pompiers du mieux que je peux.
