Natacha, 43 ans
Sergent de sapeur-pompier volontaire (SPV), affectée au centre d’incendie et de secours de Wolfisheim (Compagnie EMS Sud).
- Engagement en tant que sapeur-pompier volontaire en 1998
- Profession : gestionnaire
Pourquoi souhaitiez-vous vous engager en tant que sapeur-pompier volontaire ?
Plus jeune, je voyais mon papa partir en intervention, il était sapeur-pompier volontaire et formateur. C’est lui qui m’a donné l’envie de m’engager, c’était mon exemple et je souhaitais faire comme lui !
Avez-vous une intervention marquante à nous raconter ?
Le jour où j’ai fini ma formation pour entrer chez les pompiers, il y a eu une intervention dans ma commune. C’était un homme qui s’était électrocuté avec sa canne à pêche sur une ligne à haute tension. Nous avons dû réaliser un massage cardiaque et il s’est avéré que c’était l’oncle d’un pompier de ma caserne. Il a pu être réanimé mais il est malheureusement décédé par la suite.
© SIS 67Comment voyez-vous votre avenir au sein des sapeurs-pompiers ?
Je le vois dans la continuité de ce que je fais depuis 23 ans. Je compte évoluer et passer le grade d’adjudant. Tant que la santé me le permet, je compte rester au moins jusqu’à 55 ans !
Qu’est-ce que cet engagement vous apporte au quotidien ?
Il m’apporte un épanouissement personnel et un enrichissement sur beaucoup de choses que l’on n’apprendrait pas si nous n’étions pas pompiers. Par exemple, l’importance d’aider son prochain, de connaitre des gestes de secourisme et de savoir bien réagir face à un incendie.
Avez-vous rencontré des difficultés avant de vous engager ?
À l’époque où j’ai souhaité m’engager dans la caserne de mon village, il n’y avait pas de personnel féminin au sein de la caserne. J’ai insisté et persévéré pour y faire ma place. Cela fait maintenant 23 ans que je suis pompier volontaire !
Comment votre famille voit votre engagement ?
Pour mon papa, c’est une très grande fierté que sa fille suive le même chemin que lui. Ma maman quant à elle a souvent eu l’habitude de voir mon papa absent pour faire ses formations et partir en intervention, c’est un monde qu’elle connaît bien. Elle est très fière que je continue. La famille en général est très contente que je sois pompier, que j’évolue au fil du temps.
Est-ce qu’être un couple de sapeurs-pompiers est compliqué ?
Non, on se comprend énormément, on se complète sur beaucoup de choses. On connaît ce milieu, donc si un de nous deux n’est pas là, on se pose pas de question, on sait où il est !
Comment arrivez-vous à gérer votre engagement et votre vie de maman ?
J’étais pompier avant d’être maman, mes enfants m’ont toujours connu pompier. J’ai toujours réussi à gérer mon temps entre ma vie de famille, mon métier et les pompiers. J’avais aussi la chance d’avoir mes parents dans le même village donc ils étaient très présents quand mes enfants étaient plus petits.
Est-ce que vos filles vous posent des questions quand vous partez en intervention ?
Elles me posent surtout des questions au retour de mes interventions, elles aiment bien savoir ce que j’ai réalisé comme intervention, ce qu’il s’est passé, ce que l’on a fait pour accomplir notre mission.
