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Laura, 32 ans, infirmière sapeur-pompier volontaire

Laura, 32 ans

Infirmière de sapeur-pompier volontaire (ISPV), affectée au service de santé et de secours médical.
En activité au centre d’incendie et de secours de Molsheim (Compagnie Molsheim) et au centre de traitement de l’alerte (CTA).

  • Engagement en tant que sapeur-pompier volontaire
  • Engagement en tant qu’infirmière sapeur-pompier
  • Profession : infirmière à l’hôpital de Strasbourg Hautepierre.

Pour quelles raisons avez-vous souhaité devenir sapeur-pompier volontaire ?

J’ai intégré les sapeurs-pompiers du Bas-Rhin à l’âge de 16 ans. Avant cela, j’étais jeune sapeur-pompier. Je suis devenue volontaire et j’ai décidé par la suite de devenir infirmière de sapeur-pompier volontaire car c’était pour moi la continuité entre mon métier d’infirmière à l’hôpital, ma formation et ma passion.

Comment avez-vous réussi à gérer vos études d’infirmière et votre engagement en tant que sapeur-pompier volontaire ?

Pendant mes études, j’étais sapeur-pompier dans une équipe à la caserne de Molsheim.

© SIS 67

Pendant mes périodes de stage, je me faisais remplacer et d’autres pompiers prenaient mon tour en garde. J’ai donc réussi à concilier mes études et mon engagement.

Comment s’organise le planning d’une infirmière sapeur-pompier volontaire ?

Nos disponibilités sont données un mois à l’avance. Dans un premier temps, elles sont données pour exercer des visites médicales d’aptitude, puis pour réaliser des gardes au sein de la caserne de Molsheim. Pour finir, je donne mes disponibilités pour être présente au centre de traitement de l’alerte des pompiers du Bas-Rhin.

Quelles sont vos missions au centre de traitement de l’alerte (CTA) ?

En tant qu’infirmière, je dois gérer les moyens en ambulance pompier et les besoins du SAMU en carence de moyen privée, c'est-à-dire que si le SAMU appelle le 18 car ils n’ont plus d’ambulances privées disponibles sur le secteur,. Les pompiers peuvent alors prendre le relai. Je suis également chargée d’évaluer la gravité de ces interventions pour savoir si j’engage ou non un moyen sapeur-pompier. Par ailleurs, je suis l’attente des véhicules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) dans les hôpitaux afin de trouver des solutions et faire en sorte que les sapeurs-pompiers attendent moins longtemps. Enfin, si les opérateurs du CTA ont des questions sur des pathologies ou des prises en charge, je peux les conseiller et les aider.

Quel est le ressenti des personnes lorsque vous intervenez ?

Lorsque j’interviens, je me présente comme infirmière sapeur-pompier. Il arrive parfois que ma fonction ne soit pas très bien comprise par les personnes : elles m’identifient plutôt comme médecin et je leur explique alors ma fonction. Pour certains, le fait de voir une infirmière les rassure : ils sont souvent plus en confiance et nous pouvons répondre à leurs questions.

Avez-vous eu des moments d’appréhension ?

Oui, en tant qu’infirmière, je suis seule dans mon véhicule. Le fait de ne pas savoir ce qui m’attend et de partir seule entraîne parfois quelques appréhensions. Lorsque j’étais sapeur-pompier, je ressentais moins cette crainte car nous partions toujours en équipe à trois minimum.

Comment arrivez-vous à gérer votre vie professionnelle et votre engagement ?

Lorsque j’ai mon planning à l’hôpital, je peux répartir ensuite mes disponibilités en tant qu’infirmière sapeur-pompier pour les prochaines semaines. Cela me permet notamment de prévoir des activités avec ma famille et mes amis.

Avez-vous une intervention marquante à nous raconter ?

Oui, à Noël dernier, je suis intervenue pour une dame qui s’était étouffée pendant un repas de famille. Grâce à l’aide de l’opérateur du CTA au téléphone, la famille a été guidée et a pu lui faire les bons gestes pour sauver la vie de cette dame. Lorsque je suis arrivée, l’opérateur était encore en ligne pour aider la famille. J’ai alors pris le relai et la dame est revenue à elle. Elle allait beaucoup mieux et est partie à l’hôpital juste pour des contrôles. Cette intervention était marquante car, sans l’aide de l’opérateur du CTA et les bons gestes de la famille, les conséquences auraient pu être plus graves.

Laura, 32 ans, est sapeur-pompier volontaire depuis 16 ans. Son métier d’infirmière à l’hôpital de Strasbourg Hautepierre lui a permis de devenir infirmière de sapeurs-pompiers volontaires en 2011 et ainsi de rejoindre le service de santé et de secours médical du SIS 67.

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