Justine, 21 ans
Première classe de sapeur-pompier volontaire (SPV), affectée au centre d’incendie et de secours de Hochfelden (Compagnie Saverne).
- Engagement en tant que sapeur-pompier volontaire en 2017
- Profession : étudiante en soins infirmiers
Pourquoi avez-vous souhaité vous engager en tant que sapeur-pompier volontaire ?
J’ai souhaité m’engager car mon papa était lui-même pompier. Quand j’étais petite, j’étais très souvent à la caserne, j’allais voir les camions et les personnes partir en intervention. Ça m’a toujours impressionné ! À l’âge de treize ans, je me suis engagée chez les jeunes sapeurs-pompiers. Durant ces quatre années, j’ai remarqué une certaine cohésion et un esprit d’équipe qui m’a donné envie de continuer. Je me suis donc engagée en tant que sapeur-pompier volontaire en 2017.
Avez-vous une intervention marquante à nous faire partager ?
Nous avons été appelés pour un feu dans un corps de ferme. Arrivés à la caserne, nous voyions déjà le panache de fumée.
Quand nous sommes arrivés sur les lieux, nous avons procédé à l’extinction du feu par l’extérieur avec mon binôme. C’était donc mon premier feu de cette envergure et il m’a marqué, notamment par ces grosses flammes juste devant nous et cette adrénaline que l’on ne retrouve nul par ailleurs.
Comment gérez-vous votre vie d’étudiante et votre engagement en tant que sapeur-pompier volontaire ?
Je me suis toujours organisée de façon à réussir dans les deux domaines. J’ai passé mon brevet de jeune sapeur-pompier en même temps que mon baccalauréat. Par la suite, je suis devenue sapeur-pompier volontaire, j’étais à ce moment-là affectée au centre de secours de Saverne où je prenais des gardes et des astreintes en plus de mes études. J’ai ensuite déménagé et je suis actuellement affectée au centre de secours d’Hochfelden, où c’est plus facile pour moi car je suis à la fin de mes études, j’ai davantage de disponibilité pour l’astreinte.
Qu’est-ce que cet engagement vous apporte dans votre quotidien ?
On a une certaine fierté d’être sapeur-pompier, une reconnaissance perpétuelle par rapport à nos collègues, notre famille, nos amis ou lors des interventions que nous réalisons. Le milieu des sapeurs-pompiers volontaires est un milieu où l’on peut constamment évoluer, où l’on en apprend tous les jours et où l’on est constamment formé.
Que pensez-vous apporter aux autres en tant que sapeur-pompier volontaire ?
Je pense que c’est un échange mutuel : on peut autant apporter aux autres que les autres peuvent nous apporter.
Pensez-vous que vos études en soins infirmiers vous apportent des compétences complémentaires dans votre activité de sapeur-pompier ?
Ma formation d’infirmière m’apporte des connaissances que je peux mettre à profit de mes collègues durant des interventions de secours à personne. Par exemple, j’arriverai peut-être plus facilement à rassurer une personne, même si le fait d’être une femme aide également. Mes collègues m’apportent eux aussi leurs connaissances dans leurs champs de compétences. Être sapeur-pompier volontaire, c’est avoir des collègues avec différentes professions, c’est un réel avantage lors des interventions, chacun peut apporter ses connaissances dans son domaine.
Quel est le ressenti des personnes lorsque vous intervenez chez elles ?
Lorsque l’on intervient chez les personnes, elles se sentent rassurées de voir qu’il y a des pompiers dans leur commune. Les personnes sont toujours reconnaissantes de l’aide qu’on a pu leur apporter.
Pensez-vous qu’être une femme sapeur-pompier volontaire est bénéfique ?
En tant que femme, on a une autre approche et une autre manière de rassurer les personnes, je pense que c’est là le bénéfice d’avoir des femmes en intervention.