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Franck, 49 ans, sapeur-pompier volontaire depuis 18 ans

Franck, 49 ans

Sergent-chef de sapeur-pompier volontaire (SPV), affecté au centre d’incendie et de secours Strasbourg Sud
(Compagnie EMS Sud).

  • Engagement en tant que sapeur-pompier volontaire en 2003
  • Profession : thanatopracteur (soin de conservation du corps dans le cadre d’un don à la science)

Pourquoi avez-vous souhaité vous engager en tant que sapeur-pompier-volontaire ?

J’ai souhaité m’engager en tant que sapeur-pompier volontaire en 2003 en arrivant à Marseille. C’est à ce moment-là que j’ai réellement pris conscience de l’ampleur des feux de forêt. Cela m’a vraiment sensibilisé et donné envie d’intégrer le monde des sapeurs-pompiers. Je suis alors devenu sapeur-pompier volontaire dans plusieurs départements.

Avez-vous des spécialités en tant que sapeur-pompier volontaire ?

Oui, quand j’étais sapeur-pompier volontaire dans le sud de la France, j’ai pu me former pour intervenir sur les feux de forêt. J’ai également passé une formation pour être chef d’agrès sur le camion-citerne feu de forêt (CCF).

© SIS 67

Je suis également chef d’agrès sur les ambulances (VSAV) et sur le fourgon secours (FS).

Une intervention marquante à nous faire partager ?

Une des interventions qui m’a le plus marqué est un accident de la route. Nous sommes intervenus pour une femme qui avait fait plusieurs tonneaux. Un enfant de cinq ans était également présent dans la voiture et a été éjecté. Lorsque je suis arrivé avec mon équipage, nous étions le premier véhicule sur les lieux. Nous avons dû faire face à une maman en grande détresse psychologique. Quant à son enfant, il était en arrêt cardiaque. Le plus marquant a été d’effectuer un massage cardiaque sur un enfant, ce n’est pas une situation facile.

Qu’est-ce que votre engagement vous apporte dans votre quotidien ?

Mon engagement m’apporte beaucoup de fierté, je suis fier de porter l’uniforme des sapeurs-pompiers. La reconnaissance des gens est également importante à mes yeux. C’est une réelle fierté lorsqu’une personne nous offre un sourire après être intervenu chez elle pour du secours à personne ou un incendie. Mon engagement m’apporte également beaucoup de compétences techniques pour pouvoir au mieux accomplir mes missions, ainsi que des compétences dans la vie de tous les jours en tant que citoyen.

Est-ce que votre métier vous apporte des facilités sur certaines interventions ?

Oui bien sûr, je suis thanatopracteur dans ma vie professionnelle. Cela me permet d’avoir une approche différente lors de certaines interventions. Par exemple, lors d’ouverture de porte où la personne est décédée ou en arrêt cardiaque, je suis plus à l’aise et reste plus facilement concentré car je suis confronté à la mort au quotidien en raison de mon métier. J’ai également un regard différent, je veille au moindre détail dans le plus grand respect des personnes décédées.

Que pensez-vous apporter aux autres ?

En tant que sapeurs-pompiers, nous sommes formés à intervenir pour secourir les personnes. Dans le cadre de la vie de tous les jours, quand je me promène dans la rue, je peux faire face à des personnes en détresse et qui ont besoin d’aide. Je suis donc en capacité de pourvoir les aider et pense alors apporter une certaine sécurité aux personnes.

Quel est le ressenti de vos enfants par rapport à votre engagement ?

Mes enfants sont fiers de ce que je fais au quotidien, peut-être plus du côté de mon fils qui a toujours baigné dans cet univers. Petit, il était toujours à la caserne, à monter dans les camions. Je pense que ça a suscité en lui une vocation. Il a obtenu son brevet de jeune sapeur-pompier et est devenu sapeur-pompier volontaire depuis octobre 2020 dans la même section que moi, la section 4 de la caserne Sud à Strasbourg. Je le revois encore petit à mettre mes habits de pompiers pour « faire comme papa » ! Dès son plus jeune âge, je savais que ce milieu l’intéressait et aujourd’hui, je sais qu’il en fera son métier !

Comment gérez-vous votre vie professionnelle, votre engagement et votre vie de famille ?

J’essaye de garder un certain équilibre dans les trois domaines et de garder du temps pour ma famille et mes activités de sapeur-pompier. En gardant cet équilibre, on arrive à gérer son engagement et sa famille

Comment vous sentez-vous en tant que sapeur-pompier-volontaire dans une caserne mixte (sapeurs-pompiers professionnels et sapeurs-pompiers volontaires) ?

Pour ma part, je me sens très bien au centre de secours Sud de Strasbourg. Il  y a une mixité entre professionnels et volontaires. En intervention, les personnes ne font pas de différence entre professionnels et volontaires, nous devons tous avoir le même niveau.

Y a-t-il des pré requis pour devenir sapeur-pompier volontaire ?

Sur notre écusson, il y a écrit « Courage et dévouement », cela représente bien les valeurs qu’il faut véhiculer pour s’engager comme volontaire. Il faut être dévoué, on s’engage pour une cause. L’engagement, c’est toute l’année, on prend des gardes, il y a des manifestations et des formations. Je pense qu’il faut également du courage. Nous sommes là pour porter secours, il y a des situations qui peuvent être périlleuses ou complexes et le courage rentre alors en ligne de compte.

Franck, 49 ans, est sergent-chef de sapeur-pompier volontaire depuis 2003. Découvrez le portrait de ce papa qui a réussi à transmettre à son fils son intérêt pour l’engagement citoyen dès le plus jeune âge.

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