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Caroline et Michael, sapeurs-pompiers volontaires

Caroline, 39 ans

Sergent de sapeur-pompier volontaire, affectée au centre d’incendie et de secours de Molsheim (Compagnie Molsheim)

●    Engagement en tant que sapeur-pompier volontaire en 2007
●    Profession : chargée d’affaires professionnelles

Michaël, 43 ans
Adjudant-chef de sapeur-pompier volontaire (SPV), affecté au centre d’incendie et de secours de Molsheim (Compagnie Molsheim)

●    Engagement en tant que sapeur-pompier volontaire en 2004
●    Profession : manager informatique

Est-ce un avantage d’être un couple de sapeurs-pompiers volontaires ?

Caroline : « Oui complètement. Ce qui est pratique, c’est qu’on se comprend. Si un de nous deux a un impératif et qu’il faut s’organiser, on relativise. »
Michaël : « C’est tout simplement un consensus puisqu’on sait ce que représente l’activité de sapeur-pompier volontaire et les obligations qu’elle implique. »

© SIS 67

Avez-vous déjà eu l’occasion de partir en intervention ensemble ?

Michaël : « Oui, il y a quelques années, nous étions partis en fourgon secours pour une capture d’animal. Nous étions chargés de capturer un cygne blessé. J’étais le chef du véhicule et Caroline était l’une de mes équipières. Après plusieurs tentatives, nous avons finalement réussi à le capturer pour le transporter à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Plus tard, nous avons eu des nouvelles de l’animal qui s’était bien rétabli ! »

Quel conseil donneriez-vous à un parent souhaitant s’engager en tant que sapeur-pompier volontaire ?

Michaël : « Les enfants ne sont pas un frein à cet engagement ! »
Caroline : « Il suffit de bien s’organiser et d’échanger avec la famille et avec les enfants pour bien leur expliquer les choses. Donc n’hésitez pas, venez ! »

Caroline, comment avez-vous géré votre maternité et votre engagement ?

« Pour mon premier enfant, la maternité a été un peu plus complexe. Lors de la première grossesse, on est heureux de rester avec son enfant et de profiter des moments ensemble. Mais l’engagement reste présent et tout repose sur une question d’envie et d’organisation.
La naissance de mon deuxième enfant est la preuve que ce n’est pas insurmontable puisque je suis toujours sapeur-pompier volontaire. Certes, il faut un peu de temps pour que notre corps se réadapte, mais grâce aux formations, on arrive à se remettre dans le bain et à maintenir les acquis. C’est important d’y aller à son rythme. Il faut aussi savoir que notre engagement n’est pas une contrainte ou une obligation, on s’engage en tant que volontaire par envie. Pour que cela fonctionne, il faut se soutenir et s’organiser. »

Comment s’organise votre engagement volontaire ?

Caroline : « Au centre de secours de Molsheim, on doit donner un certain nombre d’heures de disponibilité par mois. On remplit donc une feuille pour donner nos heures de gardes ou d’astreintes une fois par mois. Malgré l’organisation que ça demande, le planning reste assez souple. Par exemple, lorsque nous avons un empêchement familial ou professionnel, nous publions dans notre groupe Facebook réservé aux pompiers de Molsheim notre besoin d’être remplacé. Il y a toujours un ami ou un collègue qui sera présent pour nous remplacer. Les pompiers sont une grande famille et nous savons que nous pouvons compter les uns sur les autres, c’est donnant-donnant. »

Est-ce que votre activité de sapeur-pompier volontaire a suscité des vocations chez vos enfants ?

Caroline : « Notre petit dernier est absolument fan des pompiers. À la maison, nous avons toute une collection de camions et de jeux en rapport avec les pompiers. »
Michaël : « Tous ces camions prennent beaucoup de place, presque autant que les vrais ! Son rêve est de devenir pompier lorsqu’il sera plus grand pour faire comme maman et papa. »

Caroline, vous avez participé à la 50e édition de la Finale nationale du parcours sportif et des épreuves athlétiques (FINAT) des sapeurs-pompiers, pouvez-vous en dire plus sur cet événement ?

« C’était en 2017 à Obernai et j’en garde un très beau souvenir. Le SIS du Bas-Rhin a en effet organisé la 50e édition de la FINAT. C’est une épreuve sportive nationale qui regroupe l’intégralité des sapeurs-pompiers de France. Pour accéder à la finale, les pompiers passent au préalable différentes étapes de qualifications (sectorielles, départementales et régionales). J’ai personnellement représenté la région Grand Est dans l’épreuve du lancer de poids et j’ai fini championne de France senior. »

Quelle place prend le sport dans votre engagement ?

Caroline : « Dans notre vie quotidienne, le sport a d’ores et déjà une place importante, mais on s’entraîne également dans le cadre de notre engagement. Lorsque nous sommes pompiers, nous nous devons d’être aptes opérationnellement et d’être en forme physiquement.
Michaël : «  Quand le sélectif sonne, qu’on soit homme ou femme, c’est pareil : l’intervention, il faut la réaliser, les tuyaux, il faut les porter, les personnes blessées, il faut les prendre en charge. »
Caroline : « J’ai également passé l’EAP (Éducateur d’activité physique) l’année dernière. Il s’agit d’une formation me permettant d’animer les séances d’activité sportive pour les sapeurs-pompiers et de suivre l’entraînement. Je trouve ça important de transmettre ses valeurs mais aussi ses connaissances aux pompiers. Cela permet d’être bien dans ses baskets et bien dans ses rangers. »