Les noyades les plus fréquentes, que l’on qualifie de « noyades primitives ou vraies », surviennent pour des personnes tombées à l’eau et qui ne savent pas nager ou pour des nageurs qui ont surestimé leurs forces, entraînés par des courants ou pris au piège de berges rocheuses ou abruptes.
Dans de telles situations, le noyé commence par se débattre et l’arrivée d’un peu d’eau dans le fond de sa gorge entraîne la fermeture du larynx entraînant un arrêt respiratoire d’où une perte de connaissance. La personne coule. Le manque d’oxygène provoque une reprise respiratoire qui entraîne l’arrivée d’un peu d’eau dans les poumons (l’équivalent d’un verre à vin). Cette quantité est suffisante pour provoquer la fermeture des bronches entraînant une asphyxie majeure. Secondairement, un œdème du poumon va aggraver l’état de la personne dans un délai de 2 heures.
Le 2e type de noyade appelé « hydrocution » touche un nageur confirmé qui s’immerge ou qui plonge dans l’eau et coule à pic. Le mécanisme en est totalement différent puisqu’il s’agit d’une syncope (perte de connaissance brutale) induite par le contact brutal de l’eau au niveau de la face, de l’arrière gorge, du creux épigastrique mais aussi par un choc thermo-différentiel (différence entre la température de l’eau et celle du corps).