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L'unité de sauvetage, d'appui et de recherche - USAR

Le sauvetage déblaiement trouve ses origines sur les destructions massives de la seconde guerre mondiale lorsqu’il fallait dégager les victimes ensevelies à la suite des bombardements. Lorsque les moyens traditionnels des sapeurs-pompiers sont inadaptés, insuffisants ou dont l’emploi s’avère dangereux en raison des risques, notamment dans les milieux effondrés ou menaçant ruine, une équipe spécialisée en sauvetage déblaiement intervient.

Le département comprend deux unités, une au centre d’incendie et de secours Strasbourg Sud, l’autre au centre d’incendie et de secours Strasbourg Nord. Au sein du SIS 67, la spécialité existait déjà au moment de la départementalisation. Elle a conservé ses capacités initiales (localisation, écoute, étaiement, percement, sauvetage en milieu effondré…), mais a également développé de nouvelles compétences en particulier dans l’analyse de la stabilité des structures (formation risque bâtimentaire), la désincarcération lourde et les manoeuvres de force grâce à la mise en service d’une cellule dédiée en 2010.

Ses six conseillers techniques, 56 chefs d’unité et 84 équipiers ont conservé une culture de la débrouillardise qui fait d’eux l’ultime recours lors d’incendies fragilisant les structures, le dégagement d’animaux, la stabilisation de véhicules et l’intervention en milieu ferroviaire. Engagés en moyenne sur une cinquantaine d’opérations par an, parfois projetés par Dragon 67, ils ont participé entre autres, au dégagement d’un habitant piégé à la suite d’une explosion de gaz dans sa maison à Marmoutier en 2010, à la sécurisation de l’effondrement d’un mur dans la périphérie de Strasbourg en 2014, à l’intervention impliquant un TGV à Eckwersheim en 2015 et l’explosion d’un silo à Strasbourg en 2018. Sur les deux dernières interventions citées précédemment, le concours d’équipes cynotechniques extra-départementales a été requis. Ce concours a amené le SIS 67 à engager une réflexion sur la possibilité d’un appui cynotechnique au sein de son équipe. Le premier binôme cynotechnique a validé sa formation de niveau 1 en 2022.

Par ailleurs, à la suite du séisme du 11 novembre 2019 d’une magnitude de 5,2 (le plus violent survenu depuis 1967 en France), le SIS 67 a envoyé en renfort au profit du SDIS de l’Ardèche, son conseiller technique départemental et zonal sauvetage-déblaiement ainsi qu’un chef d’unité sauvetage-déblaiement, pour l'établissement de diagnostics d'urgence risque bâtimentaire. Compte tenu de la spécificité de ce domaine, un expert « architecte » a été engagé en qualité de sapeur-pompier volontaire.

Outre l’acquisition de nouvelles tenues et de matériels plus performants, la spécialité n’a eu de cesse de développer ses propres retours d’expérience et les échanges avec ses différents partenaires. C’est ainsi qu’un détachement s’entraîne chaque année en Moselle et qu’en 2013 les spécialistes SDE ont participé à un exercice international en République Tchèque.

Dans cet esprit d’ouverture, des liens ont été tissés avec le bureau de recherches géologiques et minières et le bureau central sismologique français (spécialisés respectivement dans les mouvements de terrain et les séismes), l’Eurométropole de Strasbourg (qui dispose d’ingénieurs structure), la SNCF (désincarcération lourde), les policiers du RAID, des spéléologues (création de brèches par explosifs) et diverses entreprises de travaux publics (mise à disposition de moyens lourds de terrassement, d’aspiration ou de levage…)

Enfin, depuis 2014, 70 sauveteurs déblayeurs ont suivi un stage d’aguerrissement visant à les préparer à intégrer un dispositif international amené à intervenir sur des catastrophes qui surviendraient à l’étranger.